- enquiller
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⇒ENQUILLER, verbe intrans.Arg., vx.A.— Emploi intrans. Entrer. Enquiller dans la cabane; enquiller à la planque. Nana enquillait sur la pointe des pannards (SIMONIN, Pt Simonin ill., 1957, p. 195).B.— Emploi pronom. réfl. S'introduire, entrer. Ils s'enquillèrent dans la rue suivante. Elle pénétra dans son immeuble. Le Stéphanois (...) s'enquilla à son tour (LE BRETON, Du Rififi chez les hommes, 1953, p. 199).— P. ext. Être embauché. Il y a longtemps que je cherche à m'enquiller dans cette boîte (VIRMAITRE, Dict. arg. fin-de-s., 1894, p. 102).Rem. La docum. atteste un emploi trans. au sens de « mettre, enfiler ». Un matin, au moment qu'il enquillait son froc pour rentrer au quartier, a y a r'filé un coup d'pétard (FOMBEURE, Soldat, 1935, p. 175).Prononc. :[
], (j')enquille [
]. Étymol. et Hist. 1725 « entrer dans » (d'apr. SAIN. Sources Arg. t. 2 1973, p. 229); 1847 « dissimuler entre ses cuisses un objet volé » (ESN. 1966). Dér. de quille sens arg. de « jambe »; préf. en-; dés. -er. Bbg. CHAUTARD (É). La Vie étrange de l'arg. Paris, 1931, p. 640. — SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 98.
enquiller (s') [ɑ̃kije] v. intr. et pron.ÉTYM. 1725, chanson « j'enquille dans sa cabriole », Esnault; de en-, 1. quille (2.), et suff. verbal.❖♦ Argot ancien.———I V. intr. Entrer.0 Pour enquiller dans ma chambre, Julien se faufile rapidement devant la Réception pendant que j'amuse le veilleur de nuit avec le bruit de ma clé (…)A. Sarrazin, l'Astragale, p. 165.———II V. pron. (1874, Esnault). || S'enquiller : s'introduire. || S'enquiller dans la maison. || S'enquiller au trottoir (1953) : se poster sur le trottoir (pour observer, guetter).❖DÉR. Enquilleuse.
Encyclopédie Universelle. 2012.